Dans le nom

« Pour vous, c’est très grave. Vous, vous êtes pris, pris dans le flux. Vous êtes pris dans une crise aiguë de sorcellerie. »

Une histoire de sorcellerie dans le monde paysan.

Après la mort de sa mère, Davy s’associe à l’exploitation agricole de son parrain. Dans un monde écartelé entre rendement et morale, Davy s’installe finalement à son compte pour mener son exploitation comme il l’entend. Après des débuts très encourageants, l’exploitation de Davy rencontre une suite inexpliquée de problèmes. Une voisine lui souffle que quelqu’un lui veut du mal et lui jette des sorts. Une seule personne peut l’aider : l’homme de Lacroix. Il contactera le mystérieux individu. Commencera alors une traque mortelle pour retrouver le coupable. Pour vaincre le mal, il faudra prononcer son nom.

Note d’intention 

L’histoire se passe sur une terre d’élevage à la fois archaïque et ultra-contemporaine. Les données topographiques du village ne sont pas précisées. Un paysage mental. La campagne de tous. 

Dans le nom est un thriller psychologique, une enquête. Durant cette enquête, les personnages comme les spectateurs sont priés de trouver le méchant, le coupable, celui qui fait souffrir les héros. C’est le but ultime des productions fictives mondiales : trouver le méchant. Parce qu’il doit bien y en avoir un. Parce qu’il doit bien avoir une origine, une cause à toute cette souffrance. Pourtant, Jeanne Favret-Saada est formelle : après avoir longuement étudié la sorcellerie paysanne en France, elle n’a eu a faire qu’à des victimes, jamais de sorcier. 

La langue est le sujet principal de Dans le nom, elle noue les sorts et précipite les destins. Le verbe tue tout autant qu’il guérit. 

La vérité ne m’intéresse pas. Ce qui m’intéresse, ce sont les brèches. L’invisible. La manière dont une parole devient légitime grâce à ce qu’elle sous-entend, à ce qu’elle ne dit pas, à ce qu’elle occulte. Le langage comme science occulte. Dans le nom n’est pas un réquisitoire politique ; c’est avant tout une métaphore. 

© crédit photo : Simon Gosselin

Création le 22 mai 2014 au Théâtre du Nord dans le cadre de Prémices #3 festival jeune création théâtrale – Théâtre du Nord – La rose des vents


Texte, mise en scène et scénographie Tiphaine Raffier 

 

Avec Joseph Drouet , Noémie Gantier en alternance avec Lou Valentini, François Godart , Caroline Mounier, Victoria Quesnel, David Scattolin


Création vidéo Pierre Martin Oriol 

Régie vidéo Pierre Hubert 

Création lumières Mathilde Chamoux 

Régie lumières Julie Bardin 

Son John Kaced 

Régie son François-Xavier Robert / Bertrand Faure 

Régisseur général Olivier Floury 


Production La femme coupée en deux 

Coproduction Théâtre du Nord – Centre Dramatique National Lille Tourcoing –  Région Nord Pas-de-Calais / La rose des vents, scène nationale Lille Métropole, Villeneuve d’Ascq dans le cadre du festival Prémices #3 / Le Phénix, scène nationale, Valenciennes 

 

Durée 1H30

 

 

 

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