compagnie et historique

En 2015, au moment où je fonde la compagnie de La femme coupée en deux, je me donne pour ambition d’écrire des spectacles et de les mettre en scène. Dans mon travail, je tente de concilier une recherche radicale et un plaisir simple de raconter des histoires. Je cherche à transcender un fil narratif classique par une exigence de pensée et une recherche de formes absolument contemporaines. Pour cela, les artistes de La femme coupée en deux mettent en commun la somme de leur talents et les outils qui font théâtre : la construction littéraire, l’exigence de la langue, l’acteur et son jeu, le dispositif spatial, la création sonore, la création vidéo, la création lumière. Obsédée par la question des écarts – écarts entre ce que l’on entend et ce que l’on voit, entre l’image et l’écrit, entre le visible et l’invisible, la matérialité du plateau et l’imaginaire du spectateur -, j’aime que le spectateur se déplace car c’est là, à mon sens, sa grande liberté. Du moins la liberté que l’on devrait lui donner et celle qu’il devrait prendre: la liberté des mouvements de son esprit. Ainsi, mes pièces peuvent être considérées comme des cartes à géométrie variable où chacun serait libre d’emprunter le chemin qu’il souhaite. Obsédée par le motif du double, de la réalité et de la fiction, de l’original et de la copie, je n’ai de cesse de parler du monde et de ses représentations. Depuis toujours, j’ai la sensation d’être entourée de gens coupés en deux. Nombre de choses peuvent couper les êtres en deux : l’amour, l’argent, la sexualité, la maladie, la peur de la mort, la religion, le terrorisme, l’ambition, la culture, la politique, la famille… Je crois aussi aux vertus du théâtre comme un lieu qui peut à la fois séparer et réconcilier les êtres.
Exerçant les activités de metteur en scène et d’actrice.
Travaillant à Lille et à Marseille.

Je peux également le dire : La femme coupée en deux, c’est moi.

La compagnie La femme coupée en deux est aujourd’hui associée à la Scène Nationale 61 (depuis 2015), au TNP (depuis 2020), au Théâtre Nanterre-Amandiers (depuis 2021), à la Comédie de Béthune (depuis 2022) et au Quai – CDN d’Angers (depuis 2023).

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